Pour un Halloween plus inclusif
Oct 01, 2025
Les soirées se rafraîchissent, les citrouilles s’alignent sur les perrons, les déguisements s’éparpillent dans le salon…
Les enfants comptent les dodos avant la tournée des maisons, pendant que les adultes cherchent déjà la lampe de poche, les mitaines (au cas où) et le fameux sac de bonbons « sans arachides ».
Halloween, c’est cette magie collective où tout un quartier se transforme.
Mais derrière les rires et les cris joyeux, il y a parfois des enfants — et des familles — pour qui cette soirée n’a rien d’évident.
Et si, cette année, on faisait de l’Halloween une fête où tous les enfants peuvent participer pleinement, à leur façon?
Qu’est-ce qu’un Halloween inclusif?
C’est une fête où chaque enfant a sa place, sans exception.
Où l’on prend le temps de créer des conditions équitables, sécuritaires et positives pour que chacun·e vive la magie d’Halloween selon ses capacités, ses besoins et son rythme.
Cela veut dire penser à celles et ceux qui :
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vivent avec une allergie alimentaire et doivent refuser 90 % des friandises offertes ;
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sont anxieux·ses et trouvent difficile de cogner à la porte d’un inconnu ;
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ont une hypersensibilité sensorielle qui rend les sons ou les costumes insupportables ;
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communiquent peu ou pas par des mots ;
- ont des défis de motricité qui rend leurs déplacements en foule ardu;
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ou pour qui les moyens financiers ou la culture d’origine rendent la fête plus abstraite.
Bref, un Halloween inclusif, c’est un Halloween qui s’adapte à la diversité, plutôt que l’inverse.
Avant la fête : quelques gestes qui changent tout
Imaginez une maison où les bols sont bien identifiés : “sans arachides”, “sans produits laitiers”, “non comestibles”. Un enfant allergique ou craintif s’y approche, jette un coup d’œil, respire un peu mieux… et ose avancer.
C’est ça, l’effet concret de petits gestes réfléchis.
En préparant les bonbons
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Garder les friandises séparées par sorte avant de tout mélanger.
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Prévoir des options sans allergènes et les identifier clairement.
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Glisser aussi des alternatives non alimentaires : autocollants, bracelets lumineux, ballons miniatures.
Ces petits ajouts ne coûtent presque rien, mais ils transforment complètement l’expérience pour certains enfants.
En préparant les bonbons
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Garder les friandises séparées par sorte ou saveur avant de tout mélanger.
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Prévoir des options sans allergènes, en identifiant clairement lesquels sont exclus (ex. : sans arachides).
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Ajouter des alternatives non alimentaires : autocollants, crayons, bracelets lumineux…
Côté ambiance : une peur qui reste douce
Pour certain·e·s, le plaisir du sursaut est irrésistible.
Pour d’autres, c’est un véritable choc.
Une lumière stroboscopique, une porte qui claque, un cri enregistré… et c’est parfois une crise de panique, ou une désorganisation qui donne envie de rentrer à la maison.
En installant les décorations
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Attendre un peu en soirée avant d’activer les effets sonores ou visuels trop intenses.
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Éviter les sons stridents ou les jeux de lumière agressifs.
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Laisser des espaces de passage clairs pour les enfants en fauteuil, avec poussette ou simplement distraits par leur cape de vampire.
Halloween peut rester magique… sans devenir terrifiante.
Pendant la tournée
Accueillir sans conditions
Distribuer les bonbons sans rien exiger en retour, même si l’enfant ne parle pas ou ne dit pas merci.
Certain·e·s vivent avec de l’anxiété, des défis moteurs ou ont des modes de communication différents.
Un regard, un petit geste, un souffle de courage — c’est déjà une victoire!
Costumé·e… ou pas!
Certains costumes grattent, serrent, ou sont simplement trop intenses sensoriellement.
Accueillir les enfants costumés ou non, c’est leur donner le droit d’exister dans la fête à leur façon.
Visage découvert
Garder son visage dégagé facilite la communication, surtout pour les enfants ayant des défis auditifs, visuels ou émotionnels.
Zéro stéréotype
“Une princesse? Mais t’es un garçon, toi!”
Ces phrases, même dites sans malice, laissent des traces.
Un Halloween inclusif, c’est un monde où chacun choisit qui il·elle veut être, sans justification. 🌈
Et n’oublions pas…
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Les animaux à l’intérieur, pour la sécurité et le confort de tous.
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Les “BOO!” surprises plus tard en soirée, pour éviter les sursauts inutiles des enfants plus sensibles.
Un petit geste, une grande différence
Inclure, ce n’est pas « faire plus ».
C’est regarder autrement.
C’est remarquer que derrière chaque petit squelette ou mini-sorcière, il y a peut-être un enfant qui surmonte un grand défi.
Et que ce soir-là, grâce à un accueil bienveillant, il/elle/iel pourra rentrer à la maison, sourire aux lèvres, fier·e d’avoir osé participer.
Parce qu’au fond, Halloween, ce n’est pas que des bonbons.
C’est un rite de passage, une expérience de courage, de socialisation et d’autonomie.
Et chacun·e mérite d’y goûter!
Pour prolonger la réflexion
Et vous, quelles initiatives avez-vous mises en place pour rendre vos activités d’Halloween plus inclusives?
Parents, éducateur·rice·s, enseignant·e·s, organismes : vos idées nourrissent la communauté.
👉 Partagez-les avec nous, pour que de plus en plus d’enfants puissent vivre la joie d’Halloween, sans exclusion.